morlaix 2

4e festival des Globe-trotters de Morlaix (29)

Samedi 4 février 2023 de 11h à 21h.

Amphithéâtre Parc des expositions- Langolvas

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avec Emmanuel Oger
Chasseurs-cueilleurs, semi-nomades, les Yanomami sont parmi les derniers peuples touchés par la civilisation, leur premier contact avec les “napë” (non-indigènes) datant de 1955. À cette date, leur communauté comptait plus de 35 000 personnes et s’étendait sur une superficie totale de 192 000 km2 entre le sud du Venezuela et le nord du Brésil.
Mais en 1988, ils sont forcés à la sédentarisation en raison d’une redistribution du territoire par le gouvernement brésilien. Le réalisateur Emmanuel Oger a décidé de leur donner la parole. Pendant quatre ans, il est parti avec son équipe à la rencontre de ce peuple indigène vivant en symbiose avec la nature. À travers leurs témoignages, les chamans et les chefs de villages partagent leur vision du monde, leur lien sensible à la nature, leurs traditions et la difficulté de les maintenir aujourd’hui.
Grâce à des images intimes, des interviews sensibles et une esthétique sonore et visuelle empreinte de poésie, ce film retrace la fragilité de leur devenir, qui
n’est pas sans faire écho avec le nôtre.
Notre pirogue remonte la rivière du Marauiá, de cascade de pierre en passage de rapide, nous pénétrons le territoire Yanomami à la découverte de sa tradition et de ses luttes. Nous rejoignons le village d’Ixima, notre première rencontre avec le monde Yanomami.
Nous découvrons leur mode de vie et la pratique omniprésente du chamanisme. Les Hekura, les chamans nous guident dans la vision du monde des esprits. Avec eux, nous pénétrons une autre réalité, sensible, où le monde du visible et de l’invisible dialoguent en permanence. La civilisation Yanomami, sans chercher à imposer, recherche au travers des hommes d’influence, un consensus pour bien vivre ensemble.
Les différentes immersions de notre équipe dans les villages du Marauiá ont permis d’établir un lien de confiance et de respect entre nous. Les “habitants de la forêt” nous donnent aujourd’hui la possibilité de capter en image leur tradition et la difficulté à la maintenir. Au travers de ce film, ils souhaitent nous parler, avec l’intuition que la mise en danger de leur devenir résonne avec notre propre devenir. Pendant ces quatre années d’échanges avec les Yanomami, nous ressentons à quel point leur combat va audelà de leur communauté et nous concerne tous. La parole leur est donnée.